Tic,tac
Tic-tac
Tic-tac, marque le temps horloge trépassée,
Tu fais passer les vies, tu effaces les rêves,
Et quand s'en vient le vent les pleurs des oubliés
Se posent sur les fleurs que l'on voit sur la grève.
Tic-tac, tic-tac, tic-tac, incessants mouvements,
Perpétuelle plainte, déposées dans mon coeur,
Réceptacle des mots, que crient les goélands
En passant sur nos têtes en réveillant nos peurs.
Tic-tac,tic-tac, tic-tac, tais-toi et arrête
De compter, d'égrener la misère du monde,
La mort qui se rapproche au sommet d'une crête
Dans la mousse des vagues aux histoires immondes.
Tic-tac, marque le temps dans mon esprit perdu
Où se choquent les maux, les malheurs, les tourments
Où les chiens affamés envahissent les rues,
Pour mordre, dévorer les petits et les grands.
Tic-tac, tic-tac, tic-tac, secondes éphémères
Qui s'envolent si vite, se défont, se promènent
Sur les chemins pierreux qui suivent les abers,
Le sentier des douaniers où nos pas nous emmènent.
Tu vois ma vieille horloge, bientôt ne serai plus
Qu'un peu de poussière, un vieux grain malicieux
Qui viendra par surprise, tu sais cet inconnu,
Celui qui bloquera ton tic-tac facétieux,
Ton tic-tac énervant, agaçant mais joyeux
Pour celui qui l'entend en pensant à demain,
Pour celui qui verra briller dans tes yeux bleus
Le sourire du jour, comblé par le destin.