Le Mont Saint-Michel
Mont Saint Michel
10 avril 2011
Nuage de fraîcheur sur l'écume des vagues
Enrobant l'univers, effaçant les douleurs,
Lancinantes brûlures pour l'âme qui divague,
Dissipant les supplices qui habitent mon coeur,
Ouate de soie légère accrochée aux moutons,
Sur la vase salée, caressantes fureurs,
Méchantes envolées vers la flèche du Mont
Où l'archange attend pour chasser le malheur,
Arabesques futiles, voiles fins des beaux jours,
Souffle doux du matin plein de fanfaronnades,
Tendresses du satin pour te parler d'amour,
Des mots rien que des mots, troublante cavalcade.
Il est des temps joyeux remplis de nos sourires
Où quatre gais lurons ensemble nous jouions
A taquiner la muse, beauté qui nous attire,
Des enfants qui s'amusent oubliant les carillons,
Ceux qui marquent le temps de nos vingt ans passés,
Musique, galéjade qui engrangent le vent
Dans nos corps fatigués par les joies débridées
Que le rêve nous donne à l'appel du printemps.
Vers le sommet du Mont s'élève une prière,
Celles des vieux amants aux sources du plaisir,
De laisser s'envoler la rudesse des pierres
Pour que naissent encor les journées de désirs.